Depuis le 7 janvier, le Cercle d'escrime de Sarrebourg propose des séances hebdomadaires spécifiques à destination des femmes touchées par un cancer du sein. Les inscriptions sont toujours ouvertes.
Comment ces séances ont pu voir le jour ?
Jacques FOERSTER, président du Cercle d'escrime de Sarrebourg : « L'association a obtenu son agrément Solution Riposte : en octobre dernier, le label Sport-Santé mention escrime et cancer du sein de la Fédération française d'escrime nous a été attribué. Tout cela nous permet de prendre part à ce programme de rééducation pour les femmes victimes d'un cancer du sein, réalisé en partenariat avec le comité de Moselle de la Ligue contre le cancer. »
Qui sont les destinataires de ces cours ?
« Ils s'adressent aux femmes, sportives ou non, qui ont été traitées pour un cancer du sein. Les exercices peuvent être réalisés un mois après la chirurgie, ou pendant la période de chimiothérapie et radiothérapie. L'inscription ne peut se faire qu'après accord du chirurgien ou de l'oncologue et avec la délivrance d'un certificat de non-contre indication. »
Comment se déroulent ces rencontres ?
« Il s'agit d'un travail de groupe d'une heure et demi, tous les lundis de 9h30 à 11h. Les lieux sont réservés à ces femmes et l'encadrement est assuré par un maître d'armes de l'association, formé à l'enseignement de l'escrime dans le cadre du cancer du sein.
La pratique s'effectue avec le sabre, un matériel léger et adapté à la pathologie des patientes. Le travail s'articule autour sur la coordination des mouvements, les déplacements, la correction de la posture.
La gratuité de la licence et des séances, pendant la première année, permet à toutes les femmes de venir découvrir cette activité. »
Quels sont les objectifs d'une telle pratique ?
« Le but est d'améliorer la récupération fonctionnelle après la chirurgie, en complément des soins médicaux, et d'aider à la reconstruction psychologique. Cette activité va participer à la mobilisation de l'épaule opérée. L'escrime possède de nombreux avantages : la souplesse du geste, le poids limité de l'arme, l'absence de traumatisme du sein par une absence de contact. Les gestes sont réalisés de manière naturelle et permettent, de manière inconsciente, d'accomplir simplement des gestes de la vie quotidienne devenus difficiles. Sans oublier que cette discipline est réalisée dans un cadre convivial. »
Propos recueillis par Gaëlle TOSTAIN - Article Le Républicain Lorrain 01 mars 2019